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Couach livre ses premiers intercepteurs aux garde-côtes saoudiens

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Le chantier naval Couach de Gujan-Mestras en Gironde, vient de débuter les livraisons des 79 intercepteurs commandés l’an dernier pour l’Arabie Saoudite. En revanche, sa commande yéménite est toujours bloquée en raison d’un embargo.

Photo: Un des modèles d'intercepteurs proposé par Couach en version open, le "Hornet".


C'est le site Mer et Marine qui le révèle, les livraisons du contrat géant conclu par l'allemand Lürssen avec le ministère saoudien de l’Intérieur commence à entrer en oeuvre.
Le chantier Couach de Gujan-Mestras, sur le bassin d’Arcachon, spécialiste du yacht mais aussi des navires militaires légers vient de débuter les livraisons des 79 intercepteurs commandés l’an dernier pour l’Arabie Saoudite. Une aubaine pour le constructeur girondin proche de la faillite il y a quelques années à peine.
Ces 79 intercepteurs sont fabriqués en France donc, mais font partie d'un plus gros contrat pour 140 bateaux de 15 à 90 mètres (intercepteurs, vedettes, patrouilleurs, unités de soutien... Montant d'environ 1.5 milliard d’euros) signé par l'allemand Lürssen, dont Couach est un sous-traitant.

La PME girondine fournit un nouveau modèle, le 1650 FIC. un intercepteur réalisé en composite de 16.5 mètres de long pour 3.7 mètres de large, pouvant atteindre une vitesse de 60 nœuds pour une autonomie supérieure à 250 milles.
Prévue pour un 4 membres d'équipage, blindée, la 1650 FIC peut intégrer une caméra gyro-stabilisée, un canon télé-opéré à l’avant et deux armes manuelles sur les côtés.

Les livraisons doivent s'étaler sur 3 ans.


Deux patrouilleurs yéménites immobilisés

Les deux patrouilleurs de 22 mètres vendus au Yémen stationnent sur le quai Goslar. © D. P.

C'est l'occasion également de revenir sur une affaire bien particulière qui touche le chantier naval de Gujan Mestras. Peut-être aurez vous remarqué dans le port d’Arcachon ces deux patrouilleurs militaires mis "au sec".
Ils s'agit de deux navires commandés par le Yemen, en partie payés, mais jamais livrés en raison de la guerre civile qui touche ce pays, d'ailleurs depuis soumis à un embargo international sur les armes.

La construction de ces deux patrouilleurs de 22 mètres baptisés « Al Mocha » et « Nishtoon » avait débuté au début de l'année 2013. Depuis, la guerre civile a débuté au Yémen, où l'ONU juge que la situation humanitaire est aujourd'hui l'une des pires au monde.

Le PDG de Couach exprimait d'ailleurs aux journalistes de Sud Ouest toute son incompréhension et ses inquiétudes quant au devenir de ces deux patrouilleurs: « En fait, il a été impossible de livrer ces deux patrouilleurs, parce que nous n'avions plus d'interlocuteurs sur place et ensuite parce que l'État français a interdit les exportations vers le Yémen. (...) Notre but est de les revendre. » 



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