C'est une information qui a totalement échappé à la presse francophone juste avant Noël. La coopération franco-britannique en matière d'armement a franchi une nouvelle étape. D'une part, on a appris que deux démonstrateurs de drone de combat seront conçus pour 2025.
D'autre part, en 2017 sera également lancée par MBDA l'étude du futur missile anti-navire commun aux deux forces armées.
Le 16 décembre, le DGA Laurent Collet-Billon et son homologue britannique Harriett Baldwin étaient réunis à Paris où ils ont fait savoir que 2017 verrait se dérouler une nouvelle phase dans plusieurs projets d'armement intéressants les deux pays.
Tout d'abord, l'étape qui avait été annoncée au mois de mars 2016 par François Hollande et David Cameron s'agissant du FCAS (futur combat air system) a été avalisée.Trois entreprises du Royaume-Uni et trois entreprises françaises (BAES, Dassault l'Aviation, Rolls Royce, Safran, Leonardo et Thales) bouclent actuellement les études de faisabilité du programme FCAS entamées il y a deux ans. La phase suivante débutera fin 2017 avec un budget de 2 milliards d'euros, et verra la mise au point de deux démonstrateurs pour 2025.
Tout d'abord, l'étape qui avait été annoncée au mois de mars 2016 par François Hollande et David Cameron s'agissant du FCAS (futur combat air system) a été avalisée.Trois entreprises du Royaume-Uni et trois entreprises françaises (BAES, Dassault l'Aviation, Rolls Royce, Safran, Leonardo et Thales) bouclent actuellement les études de faisabilité du programme FCAS entamées il y a deux ans. La phase suivante débutera fin 2017 avec un budget de 2 milliards d'euros, et verra la mise au point de deux démonstrateurs pour 2025.
Ces démonstrateurs seront utilisés pour les essais opérationnels et les travaux d'évaluation au cours des années 2025-30 et serviront de base pour une future capacité opérationnelle au-delà de 2030. S'appuyant sur les engagements pris dans le Traité de Lancaster House, le Royaume-Uni et la France travailleront également ensemble pour examiner le futur environnement aérien de combat, y compris des approches novatrices pour l'intégration des systèmes habités et non habités.
Outre la nécessaire réflexion stratégique, c'est ici une façon également pour les deux pays de soutenir la recherche innovante au sein de leur industrie de défense.
De surcroît, les protagonistes se montrent rassurants sur l'idée de travailler en étroite collaboration avec un ou des alliés de confiance. C'est notamment ce qu'a déclaré Madame Harriett Baldwin, "ministre" en charge de l'approvisionnement de défense outre-Manche: « Dans un monde incertain, travailler avec des partenaires internationaux et des alliés est plus important que jamais et je suis ravie que nos équipes, travaillant avec des partenaires industriels britanniques et français, réalisent de bons progrès dans ces ambitieux programmes bilatéraux ».
Et Nigel Whitehead, directeur général du groupe BAE Systems de renchérir: «Nous nous félicitons des annonces faites aujourd'hui par les gouvernements britanniques et français qui permettront de commencer la phase suivante du programme conjoint du système de combat aérien sans pilote. Cet important travail contribue non seulement à la capacité souveraine et à la sécurité nationale des deux pays, mais aussi à maintenir les compétences techniques uniques nécessaires au développement de la prochaine génération d'avions ».
Étonnamment, hormis via un bref communiqué de la DGA, l'information n'a eu quasiment aucun écho chez nous. Tout le contraire dans la presse anglo-saxonne.
Outre la nécessaire réflexion stratégique, c'est ici une façon également pour les deux pays de soutenir la recherche innovante au sein de leur industrie de défense.
De surcroît, les protagonistes se montrent rassurants sur l'idée de travailler en étroite collaboration avec un ou des alliés de confiance. C'est notamment ce qu'a déclaré Madame Harriett Baldwin, "ministre" en charge de l'approvisionnement de défense outre-Manche: « Dans un monde incertain, travailler avec des partenaires internationaux et des alliés est plus important que jamais et je suis ravie que nos équipes, travaillant avec des partenaires industriels britanniques et français, réalisent de bons progrès dans ces ambitieux programmes bilatéraux ».
Et Nigel Whitehead, directeur général du groupe BAE Systems de renchérir: «Nous nous félicitons des annonces faites aujourd'hui par les gouvernements britanniques et français qui permettront de commencer la phase suivante du programme conjoint du système de combat aérien sans pilote. Cet important travail contribue non seulement à la capacité souveraine et à la sécurité nationale des deux pays, mais aussi à maintenir les compétences techniques uniques nécessaires au développement de la prochaine génération d'avions ».
Étonnamment, hormis via un bref communiqué de la DGA, l'information n'a eu quasiment aucun écho chez nous. Tout le contraire dans la presse anglo-saxonne.
MBDA prépare la prochaine génération de missiles
Continuons avec le développement commun par la France et le Royaume-Uni, via le missilier MBDA (largement implanté dans les deux pays) d'une nouvelle génération de missiles marins.
Une phase conceptuelle et des études de faisabilité pour le futur missile anti-navire seront lancées en mars 2017 à la fois sur des sites français et anglais: il s'agit du Futur Cruise / Anti-Ship Weapon (FCASW) ou en français Missile Anti-Navire Futur / Missile de Croisière (FMAN / FMC).
Ce futur missile pourrait bien ressembler au projet "Perseus" dévoilé il y a quelques années par MBDA. Conçu comme un système d'arme tactique adaptable à des missions au carrefour de la guerre navale, terrestre et aérienne, il serait basé sur une cellule supersonique, agile,furtive, et alimentée par un moteur révolutionnaire ramjet.
Voir la présentation vidéo ci-dessous:
Le domaine des missiles est fondamental pour le Royaume-Uni et la France qui prévoient de développer conjointement plusieurs nouveaux missiles susceptibles de remplacer les missiles anti-navires Harpoon et Exocet (la Royal Navy perdra ses missiles anti-navire Harpoon Block 1C en 2018, laissant ses navires de combat bien démunis...), ainsi que les missiles de croisière air/sol que sont le Storm Shadow et le Scalp.
Là encore, l'horizon 2030 est visé pour l'entrée en service.
Là encore, l'horizon 2030 est visé pour l'entrée en service.
S'agissant de ce domaine des missiles, le Délégué Général pour l'Armement, Laurent Collet-Billon a voulu remercier « sincèrement les équipes françaises et britanniques pour l'énorme travail qui a mené à cette réalisation. Plusieurs grandes étapes de notre coopération dans le domaine de l'équipement nous attendent en 2017 et nous allons travailler aussi dur pour les réussir ».