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Sur la BA118, la "Der des Ders" pour François Hollande

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Pour la dernière fois du quinquennat, et dernière fois tout court puisque le Président ne se représentera pas, François Hollande a présenté ses vœux aux forces armées. C'était ce vendredi 6 janvier sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan. Un discours qui vient en quelques sortes clôturer un mandat qualifié de "martial".


Photos PASCAL BATS pour « SUD OUEST ».

Le chef des armées avait choisi cette année la BA118 de Mont-de-Marsan, haut lieu opérationnel pour l'Armée de l'air (avec sa quarantaine de Rafale !) en ces temps d'engagements intenses. Accompagné du Ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, ou encore du CEMA, il a bien évidemment commencé par saluer l'action que mène au quotidien l'ensemble de nos forces armées, en opérations extérieures comme sur le territoire national: « Je suis venu dire ma fierté, ma confiance dans les forces armées et ma détermination pour assurer les moyens de notre défense ».

Le quinquennat de François Hollande, débuté en 20112, restera fortement marqué par les questions de défense et de sécurité: crise au Mali et intervention française en janvier 2013, puis en Centrafrique en décembre de la même année qui déclencha l'opération Sangaris.
Pendant ce temps, au Levant, Daesh venait menacer la stabilité de toute une région... et finissait par s'en prendre à la France sur son territoire avec une vague d'attentats sans précédent.  La France y répondait en intensifiant sa participation à la coalition internationale présente sur ce théâtre, et en déployant un nombre conséquent de militaire au sein de l'opération Sentinelle sur un territoire métropolitain soumis au régime de l'Etat d'Urgence.

Face à cet état de "guerre" selon les mots du Président lui-même, les armées ont très vite vu survenir le spectre de la surchauffe. Nous étions en effet depuis des années sur un cycle de déflation. Déflation des budgets. Déflation des effectifs.
Une tendance que François Hollande a dû interrompre, et même inverser: « J’ai veillé à ce que le budget 2016 soit intégralement exécuté tel qu’il était prévu et que les opérations extérieures puissent être intégralement couvertes par des financements. Et l’année prochaine, le budget de la Défense augmentera de plus de 600 millions parce que nous devons, année après année, faire cet effort ».

Revue des troupes à Mont-de-Marsan, avec notamment l'aigle D'Artagnan, dressé à la lutte anti-drone.

Nous l'avons souvent évoqué sur ce blog récemment, l'objectif des 2% (budget de la défense en valeur du PIB national) est désormais l'objectif. Il est dans le programme de tous les candidats à la présidentielle.
En fin d'exercice, François Hollande a pourtant tenu à adresser ce message telle une directive pour son successeur: « Cet effort doit être poursuivi, tout au long des prochaines années. Nous devons aller vers les 2%  (...) Sûrement sur les cinq prochaines années ».

Et de rappeler tout de même que cet investissement dans la défense induit un retour dans l'économie française. On se rappellera par exemple que les exportations françaises dans le secteur contribuent à équilibrer la balance commerciale française. Un argument que les pragmatiques apprécieront.

Enfin, en terme de politique stratégique, le chef des armées a défendu le principe de "défense de l'avant": « La France ne peut pas vivre repliée, recroquevillée. (...) La stabilité et la sécurité de régions entières nous concernent et peuvent mettre en péril notre propre sécurité. (...) Nous avons à nous préoccuper du monde, parce que sinon le monde pourra éventuellement menacer notre sécurité ».

Le ton est donné.

L’intégralité du discours à visionner ci-dessous:





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