En audition parlementaire, deux députés ont révélé que les forces spéciales françaises déployaient deux hélicoptères au Levant depuis deux ans. Un dispositif qui a probablement dû être mis en place après les différentes phases de retrait américain ?
Ce 15 juillet, la commission défense et forces armées de l'Assemblée Nationale se voyaient présenter les conclusions de la « mission flash » des députés Jean-Pierre Cubertafon et Jean-Jacques Ferrara. Ce rapport doit faire l'état de la flotte d'hélicoptères des armées. Il met par exemple l'accent sur les - toujours tenaces - problèmes de MCO (le coût à l'heure de vol du NH90 estimé à 23 000 euros !), ou le fait d'imaginer d'autres solutions que celle des hélicoptères lourds, solution qui passera par les coopérations opérationnelles européennes (Espagne, Italie, Royaume-Uni...), plutôt que par l'achat d'une micro-flotte onéreuse.
Le Rapport ICI.
C'est donc via ces conclusions que l'on apprend que le 4ème Régiment d’hélicoptères des forces spéciales a engagé des appareils au Levant (Irak ?), dans le cadre de l’opération Hydra.
Sans plus de précisions, on pourra établir comme conclusion que ce déploiement a été rendu nécessaire par les divers retraits et menaces de retrait des forces américaines. La question s'était alors posée dès le départ: quid des moyens d'extractions des forces spéciales, que l'on a essentiellement vu évoluer sur routes avec des blindés Aravis, si les américains se retirent ?
Concernant les appareils, Cougar, Caracal ? On ne sait pas.
A notre époque où les images - y compris celles prouvant la présence d'unités spéciales sur des théâtres de guerre - fuitent sans cesse sur les réseaux, autant dire qu'il est miraculeux que cette information ne soit rendu publique qu'au bout de 2 ans de mission. La SECOPS a encore de beaux restes...
Chammal et Hydra, bien que moins actives, se poursuivent encore aujourd'hui, avec même un net regain d'activités ces dernières semaines, preuve que Daesh n'est pas anéanti.